Samedi 10 mars 2007 à 17:36
Il suffit d'un mot, d'un regard, d'une parole, d'une note, d'un petit rien du tout et tout ressurgit...
Envie de retourner en primaire, où tout était si simple, où quand on été triste c'était parce qu'on s'était fait piquer ses billes à la récré. Envie de retourner en primaire, quand je ne les connaissais pas, quand mon monde s'arrêtais aux limites de mon village, quand mon n'amoureux habitait là, quand on ne se posait pas de questions, quand je passais mes après-midi chez elle à jouer couché par terre aux play mobil, ou on s'inventait des histoires où les pirates devenaient paysans, et où les enfants étaient les rois, quand j'allais chez elle et qu'on passait nos aprèm' à courir aux alentours, à faire du vélo sur les chemins, à se dire tous nos petits secrets, où notre vie n'était pas si compliquée. J'aimerais retourner à l'époque où je regardais les mini keum à la télé, où je me maquillais toute seule pour faire la grande, où j'en avais rien à cirer du reste du monde, où j'avais peur du noir sans penser à être dans les bras de quelqu'un pour qu'il me réconforte, ces nuits où je serrais mon nounours dans mes bras en regardant ma veilleuse orange, j'aimerais retourner à cette époque où j'arrivais à tout faire, où j'avais que des ronds verts sur mes cahiers, où l'école ce n'était pas une corvée, où on jouait aux poggs dans la cour...
Retourner en arrière et tout oublier, ne pas penser que les gens de mon village sont stupides à un tel point que je ne leurs parle même plus, revenir au temps où je ne pouvais pas les juger puisqu'ils étaient mon seul exemple. Retourner en arrière, pouvoir oublier tout ce monde, toute cette vie de soucis et de stress, de trous dans le coeur, de jalousie, de haine, ce monde où les fils de bourges critiquent tout le monde, où les seuls gens avec qui je rigole sont ceux qui ont des délires stupides, où personne ne se connait, où tout le monde a peur d'aller voir les autres, où personne ne dit ce qu'il pense en face de l'autres, où ce n'est que faux-semblant. Retourner dans le passé quand les nuages étaient blanc au lieu d'être gris, où la vie était simple... quand je n'avais pas ce trou dans mon coeur ou que je ne m'imaginais pas ressentir un pincement comme celui là...
n'Ange Faeril...