Certains instants sont plus précieux que d'autres, plus riches en profondeurs...

Lire un livre sans pouvoir sans détacher, penser à un seul nom qui revient sans cesse s'imposer à son esprit, repenser à tous ces instants lors de cette lecture...
Certains mots touchent plus que d'autres, lire un livre pour arriver, en son milieu, à cette conclusion aussi surprenante qu'inattendue, écrite noir sur blanc, 'Dieu n'existe pas'...
Quand on se dit que tout ce qui est écrit correspond à ce qu'on est, à ce qu'on pense, à ce qu'on vit au plus profond de nous, et que toutes nos sensations sont multipliées à l'infini par ces simples mots alignés qui plongent notre coeur dans un trouble aussi effrayant qu'attirant, si beau et magique à la fois...
Un trouble connu par son absence durant de longues années, entr'apercu par le trou d'une serrure deux ans auparavant, et si présent depuis quelques temps, un trouble toujours là, qui se fait voir seulement quand il le souhaite, déchainant un océan de sentiments contraires au creux d'un corps sans âme...
Se livrer entre deux minutes volées au temps qui s'enfuit, sans raison, livrer son âme au premier venu, alors que ces mots en l'air jetés au vent sont destinés à une unique personne, la moins apte à comprendre...

Un simple livre qui a bien d 'autres secrets à livrer, bien d'autre troubles...
Impossible de s'y reconnaitre, c'est simplement des autres... Mais des autres qui transperce un coeur battant un peu trop fort pour survivre à cette avalanche de gouttes de rosée le transpercant de toutes parts... de facon si délicate et si belle, à la facon d'un aimant qui nous attire irrésistiblement dans un abîme sans fond...

n'Ange Faeril...

sans relecture...
sinon j'efface tout...